L’Association La Terre pour tous
L’activiste Imed Soltani, qui se définit lui-même comme un « combattant », est à la tête de ce mouvement. Il mène cette bataille contre les politiques migratoires à la fois dans l’espace public et virtuel.
Ses armes : un microphone pour amplifier le cri déchirant « où sont nos enfants ? », cherchant à percer les murs des ministères et des ambassades lors de ses nombreuses manifestations. Sur sa page Facebook, il dénonce avec véhémence les accords bilatéraux, interpelle les autorités et joue le rôle de « tableau d’affichage » pour les familles des disparus.
La Terre pour Tous défend toutes les causes liées à la liberté de circulation, et à ses côtés se tiennent les mères des disparus, symboles de souffrance et d’endurance.
L’Association des mères de migrants disparus
Elles sont mères, sœurs et filles de personnes disparues entre 2011 et 2021, unies dans un mouvement où leur douleur occupe le cœur du discours et des actions de protestation.
Cette association tire sa légitimité symbolique de leur position centrale et a été fondée avec le soutien de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme (LTDH). Sept familles se rassemblent, trouvant dans l’action collective un moyen de renforcer leur pouvoir de plaidoyer auprès des gouvernements.
Leur objectif fondamental : retrouver leurs proches, qu’ils soient vivants ou décédés.
L’Association Mem.Med – Memoria Mediterranea
Ils sont chercheurs, anthropologues, avocats, psychologues, sociologues, médiateurs, géographes, activistes et mères de disparus, œuvrant dans l’espace méditerranéen pour analyser de manière critique les frontières qui le délimitent, les processus migratoires qui le traversent et les politiques qui les régulent.
Mem.med soutient les familles et les communautés dans la recherche des personnes décédées ou disparues en mer ou dans d’autres zones frontalières. Cet outil opérationnel, actif en Sicile, en Sardaigne et en Tunisie, offre un accompagnement juridique et psychologique, ainsi qu’un espace de mémoire, de témoignages et de sensibilisation.
« Lutter contre la violence de ces politiques, c’est avant tout faire de la mémoire un acte politique, pour ne jamais permettre que ces existences et ces violences soient oubliées », déclare un membre de l’association.