Skip to main content

Données

Le cap sur les statistiques sur la migration en Tunisie 2023. Un rapport publié au 05 septembre 2023 par le forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDS)
Les données dévoilent l’inefficacité de l’approche de l’État en matière de lutte contre la migration non réglementaire qui se focalise essentiellement sur des interventions sécuritaires, négligeant d’autres moyens pour gérer adéquatement le flux considérable de migrants et assurer leur sécurité.

Les drames de la migration non règlementaire sur les côtes de la Tunisie en 2023

Janvier: 28 Morts et disparus
28/1290
Février: 7 Morts et disparus
7/1290
Mars: 92 Morts et disparus
92/1290
Avril: 373 Morts et disparus
373/1290
Mai: 34 Morts et disparus
34/1290
Juin: 74 Morts et disparus
74/1290
Juillet: 22 Morts et disparus
22/1290
Août: 55 Morts et disparus
55/1290
Septembre: 44 Morts et disparus
44/1290
Autres*: 523 Morts et disparus
523/1290
TOTAL: 1290 Morts et disparus
1290/1290
NB: Autres*: Des données déclarées par le ministre de l’Intérieur et non collectées par le FTDES

N’hésitez pas à naviguer sur ce lien pour avoir accès aux statistiques complètes de la migration en Tunisie 2023.

Nombre de migrants interceptés par les autorités tunisiennes

Janvier: 2322 Migrants interceptés
2322/48349
Février: 5147 Migrants interceptés
5147/48349
Mars: 7494 Migrants interceptés
7494/48349
Avril: 4756 Migrants interceptés
4756/48349
Mai: 4049 Migrants interceptés
4049/48349
Juin: 3528 Migrants interceptés
3528/48349
Juillet: 848 Migrants interceptés
848/48349
Août: 4427 Migrants interceptés
4427/48349
Septembre: 8781 Migrants interceptés
8781/48349
Autres chiffres (Déclarations du porte-parole de la garde nationale): 7664 Migrants interceptés
7664/48349
TOTAL: 48349 Migrants interceptés
48349/48349
NB: Autres*: Des données déclarées par le ministre de l’Intérieur et non collectées par le FTDES

Données par FTDES

Dans cet écosystème associatif qui lutte infatigablement pour le droit de réponse et le droit de mobilité et d’existence, il nous semble indispensable de prendre en compte le travail constant sur le dossier des disparus et la mobilisation de toutes les associations sur le terrain.

Chaque association, née de la douleur et de la colère dans une Tunisie post-révolutionnaire à partir de 2011, émerge des propres familles des disparus. Elles se lèvent, manifestent et réclament justice. Elles exigent des autorités tunisiennes et européennes toute la lumière sur ces vies brisées. “Ni parmi les vivants, ni parmi les morts, où sont-ils?”.

Tunis (Tunisie), 9 décembre 2022. Une manifestation s’est déroulée devant le Théâtre National de Tunis à l’occasion de la visite officielle de Giorgia Meloni, Premier ministre d’extrême droite de l’Italie. L’Italie envisage de déléguer le contrôle de l’immigration aux autorités tunisiennes. Diverses associations et familles de disparus en mer, telles que La Terre pour Tous et Mem-Med, se sont rassemblées avec un message unifié résonnant depuis 2011 : « Où sont nos enfants ? »

L’association La Terre pour tous

À sa tête, le militant Imed Soltani, qui s’auto-définit comme “combattant”. Cette guerre contre les politiques des frontières, il la mène dans l’espace public et virtuel. Ses outils de combat ? Un microphone porteur du cri déchirant « où sont nos enfants », cherchant à percer les murs des ministères et des ambassades lors de ses multiples manifestations. Sur sa page Facebook, Imed condamne avec force les accords bilatéraux, interpelle les responsables et joue le rôle d’un « avis de recherche » pour les familles des disparus. La Terre pour Tous défend toutes les causes liées à la liberté de déplacement. A ses côtés, les mères des personnes disparues, allégories de souffrance et de résilience.

L’association des mères de migrants disparus

Elles sont mères, sœurs et filles des disparus entre 2011 et 2021, unies dans un mouvement où leur douleur occupe le centre de la parole et des actions contestataires. Cette association tire sa légitimité symbolique de leur position prééminente, fondée avec le soutien de la Ligue tunisienne de défense des Droits de l’Homme (LTDH). Sept familles se serrent les cœurs, trouvant en l’action collective un moyen de renforcer leur pouvoir de revendication auprès des gouvernements. Leur dessein fondamental ? Retrouver leurs proches, qu’ils soient vivants ou décédés.

L’association Mem.Med – Memoria Mediterranea

Ils et elles sont chercheurs, anthropologues, avocats, psychologues, sociologues, médiateurs, géographes, activistes ou encore mères de disparus qui évoluent dans l’espace méditerranéen pour analyser de manière critique les frontières qui le délimitent, les processus migratoires qui le traversent et les politiques qui les régulent. Mem-med soutient les familles et les communautés dans la recherche de personnes décédées ou disparues en mer ou dans d’autres zones frontalières. Cet outil opérationnel en Sicile, Sardaigne et Tunisie propose un appui juridique, psychologique, et un espace pour la mémoire, les témoignages et la sensibilisation: “Lutter contre la violence de ces politiques signifie avant tout faire de la mémoire un acte de récupération politique pour ne jamais permettre que ces existences et ces violences soient oubliées”, appuie l’une des représentantes de l’association.